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Mort des petites boutiques, "baisse de qualité" : les commerces des centres-villes n'ont jamais sonné si creux
information fournie par Boursorama avec Media Services 27/02/2025 à 14:17

Selon le directeur de l'Institut pour la Ville et le commerce, le taux de vacance des locaux commerciaux en centre-ville a atteint un niveau record en 2024.

( AFP / THOMAS SAMSON )

( AFP / THOMAS SAMSON )

Le président de l'association des villes moyennes, Gil Avérous, a alerté jeudi 27 février sur un risque de "désertification" commerciale des centres-villes, notamment dans le secteur de l'habillement et des biens d'équipements de la personne.

"Il y a une urgence aujourd'hui (...). J'ai peur qu'on ait vraiment une désertification commerciale des centres-villes qui soit difficilement réversible", a déclaré devant la presse le président de Villes de France, l'association des villes de 10.000 à 100.000 habitants.

Le prêt-à-porter traverse une crise violente depuis plus d'un an. Camaïeu, Kookaï, Gap France, André, Pimkie, IKKS... Ces marques bien connues des centres-villes ont souffert d'un cocktail détonant, entre pandémie de Covid-19, inflation, hausse des prix de l'énergie, des matières premières, des loyers et des salaires, ou encore concurrence de la seconde main et de la "fast fashion".

Selon Pascal Madry, directeur de l'Institut pour la Ville et le commerce (IVC), "le taux de vacance en centre-ville a atteint 14% en 2024, un record", reprenant sa courbe ascendante d'avant-covid.

Alors qu'il représentait un tiers de l'offre du commerce en centre-ville en 2014, le textile est passé à 22% aujourd'hui. "Les petits commerces sont en train de mourir et personne ne s'en inquiète (...). On sent aussi une baisse de qualité des commerces en centre-ville qui sont remplacés par de la restauration rapide", a commenté Gil Avérous.

Soupçons de blanchiment

Celui qui est également maire divers droite de Châteauroux appelle le gouvernement à "doter les élus d'un pouvoir de maîtrise de la typologie des commerces qui s'installent" afin de lutter également contre l'installation de commerces servant selon lui "au blanchiment d'argent issu de la drogue", tels des laveries, barbiers, coiffeurs ou kebabs.

Les représentants de Villes de France demandent "un vrai plan de soutien aux commerçants" avec une aide au financement de la modernisation des commerces, notamment pour la rénovation énergétique du bâti, ainsi qu'une "fiscalité sur les entrepôts logistiques liés au commerce en ligne".

"Aujourd'hui, on ne voit pas la vision gouvernementale en termes de soutien aux commerces et aux centres-villes. On a même l'impression que, pour le gouvernement, c'est une cause perdue", a ajouté M. Avérous.

Selon l'IVC, les dépenses des ménages s'effectuent à 66% en périphérie des villes, à 12% en centre-ville, 10% sur internet et 12% dans les faubourgs ou en ruralité. La hausse de la vacance commerciale touche également les grandes villes et les galeries marchandes.

10 commentaires

  • 28 février 08:01

    Atteindre la boutique est difficile (pas de voitures, pas de parkings), on a l'insécurité en ressortant : le centre-ville devient réservé aux dealers et aux blanchisseurs du deal


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